Je n'aime pas mon tatouage

Lorsque vous vous faites tatouer, des aiguilles vous percent la peau pour y injecter des particules d’encre. Celles-ci, de différentes tailles, se répandent à travers l’épiderme, jusqu’au derme. Une fois le tatouage fini, votre corps les perçoit comme une intrusion. Il cherche alors à s’en débarrasser.

Le système immunitaire s’active : de globules, transportés par les vaisseaux lymphatiques de la peau, s’agglutinent et cherchent à attaquer les pigments. Comme les pigments sont proportionnellement beaucoup plus grands que les globules blancs, le processus prend plusieurs années. S’il est rare qu’un tatouage disparaisse entièrement, il arrive souvent qu’il perde de son intensité

Il existe plusieurs types de tatouages, qui tous ont leurs spécificités techniques et esthétiques.
·         Le tatouage électrique. La forme la plus commune et la plus moderne de tatouage. Elle consiste en l’usage d’un dermographe électrique qui introduit l’encre dans la peau à l’aide d’aiguilles qui se déplacent de haut en bas.
·         Le tatouage au bambou. Hérité d’une technique ancestrale d’Asie, cette pratique est encore très populaire. Elle est aussi moins douloureuse, car l’aiguille pénètre moins profondément la peau.
·         Le tatouage maori. Devenue très populaire au cours des dernières années, cette technique sacrée de Nouvelle-Zélande repose sur l’utilisation de petits ciseaux et de marteaux.
·         Le tatouage au tube de métal. Cette technique est identique à celle du bambou, à cela près qu’on fait usage d’une tige en métal plutôt que d’une tige en bambou.
·         Le tatouage « blacklight », un type de tatouage expérimental, fait pour répondre aux lumières noires. Il est peu répandu et repose sur l’application de produits chimiques spéciaux.
·         Le tatouage botanique. Une nouvelle technique de tatouage. Il s’agit de mélanger l’encre avec des plantes pour obtenir des couleurs plus naturelles.
·         Le tatouage « tendance prison », ou le tatouage « fait maison ». Il ne requiert que de l’encre et une aiguille à coudre. Peu sanitaire mais répandu, ce type de tatouage est utilisé pour des petits motifs, chiffres, et

Il est tout à fait possible de faire disparaître un tatouage. Il s’agit en effet de réduire les particules d’encre en microparticules. Celles-ci sont ensuite éliminées par voie lymphatique. Toutefois, notre matériel ne permet pas d’éliminer entièrement les pigments verts et rouges.

Je fais usage d’un laser ND YAG Q-Switch. Il s’agit d’un laser qui agit par effet biomécanique : des impulsions très brèves pulvérisent les pigments de tatouages et permettent l’élimination de ceux-ci par l’organisme. Cette méthode présente plusieurs avantages :
·         L’absence de cicatrice inesthétique : le laser ne laisse pas de marque.
·         Le laser YAG permet de détatouer toutes les couleurs de peau, des plus claires aux plus foncées.
·         Il préserve la texture cutanée. Ainsi, une fois la procédure terminée, la peau peut à nouveau être tatouée.
·         La majorité des encres et pigments de couleur peut être effacée grâce à ce processus.
Comme pour tout traitement laser, le port de lunettes pour le patient et le praticien est obligatoire. La séance est peu douloureuse. Je peux néanmoins appliquer une crème anesthésiante sur la zone tatouée en cas d’un quelconque inconfort. Une fois la zone désinfectée, les tirs lasers peuvent être effectués.

Les séances sont espacées de 8 semaines au cours desquelles le pigment détruit est progressivement éliminé par l’organisme.

Le nombre de séances varie selon le type de tatouage. De nombreux paramètres entrent en compte dans la procédure, surtout :
·         Le type d’encre et de pigment utilisé pour le tatouage.
·         La charge pigmentaire du tatouage.
·         L’ancienneté et la profondeur du tatouage.
·         Le phototype et la sensibilité de la peau à la lumière.