Je perds mes cheveux

Le développement des cheveux suit un processus qu’on appelle le cycle capillaire. Au lieu de pousser tous en même temps, vos cheveux sont individuellement créés par des follicules pileux. Ces follicules régissent la croissance de vos cheveux en trois étapes :
·         La phase dite « anagène », ou de pousse. C’est la phase la plus longue du cycle. Elle dure de 1 à 3 ans. Durant cette période, le follicule produit la fibre capillaire, et vos cheveux poussent à raison de 1 cm par mois.
·         La phase « catagène ». Il s’agit de la période de transition du cheveu. Elle dure 2 à 3 semaines. C’est alors que le follicule se rétracte et que le cheveu arrête de pousser.
·         La phase « télogène ». La dernière phase, dite de chute, qui dure environ 3 mois. Le cheveu a arrêté de pousser, mais il reste accroché au follicule en repos. Au terme des 3 mois, il finit par tomber, à l’occasion d’un shampoing, d’un brossage, ou de lui-même.
Environ 90 % des cheveux sont en croissance et 10 % sont en phase de chute. Vous en perdez environ 50 à 80 par jour. Ils reprennent ensuite le cycle pour continuer de pousser. Cependant, l’âge, les dérèglements hormonaux, la génétique et les traumatismes peuvent dérégler ce processus délicat. C’est alors que vous perdez plus de cheveux que vous n’en produisez.

Il est difficile de savoir précisément quand on perd ses cheveux, car il n'y a pas de véritables signes précurseurs. On peut cependant s’en apercevoir à la vue de dizaines de cheveux sur un oreiller, ou encore une quantité capillaire anormale sur la brosse lors du coiffage,ou au fond de la douche après un shampoing. On peut également ressentir plus de difficulté à se coiffer correctement avec une sensation de perte du volume.

L’alopécie est une maladie qui atteint 60 % des hommes et jusqu’à 30 % des femmes. L’âge accentue ce phénomène. Ses causes profondes, cependant, sont nombreuses. L’alopécie peut être d’origine génétique, et imputée à un dérèglement hormonal, comme un excès de dihydrotestostérone (l’hormone responsable de la pilosité). Les traumatismes et les traitements pharmaceutiques peuvent en accentuer les effets. Enfin, de nombreux phénomènes peuvent l’aggraver, tels que l’exposition au stress, l’anémie, des maladies infectieuses ou auto-immunes, ou encore un régime alimentaire déséquilibré.

Les hommes comme les femmes peuvent être affectés par la perte de cheveux. L’évolution du phénomène et sa classification dépend cependant du type d’alopécie androgénique, selon que celle-ci est féminine ou masculine. L’alopécie androgénique féminine se manifeste par une raréfaction de la chevelure, qui affecte spécifiquement le sommet du crâne. Les zones donneuses sont très rares dans ce cas, car l’alopécie est progressive et diffuse. La classification de Ludwig, qui s’étend sur trois stades, permet d’observer ce phénomène : Ludwig : rajouter dessin. L’alopécie androgénique masculine, quant à elle, est identifiable sur un spectre plus large, grâce à l’échelle de Hamilton-Norwood, qui s’étend sur sept stades. À l’ère des selfies, pas un jour ne passe sans que la mode capillaire et ses attributs excentriques ne nous rappelle l’importance d’une belle chevelure. Accessoires de mode, atouts de séduction, les cheveux sont au cœur de notre image. Il existe des solutions pour vaincre les complexes qu’on y associe.

La médecine esthétique offre différents types de solution pour restaurer le cuir chevelu. Tout dépend de l’intensité de l’alopécie.
·         Dans les cas les moins graves (la 1ère étape sur l’échelle de Ludwig), de simples compléments alimentaires peuvent être recommandés. Ces compléments, riches en zinc et en vitamine B, stimulent la production de kératine et offrent une nouvelle force au cuir chevelu.
·         Dans les cas intermédiaires (la 2ème étape sur l’échelle de Ludwig), la mésothérapie est très efficace. Il s’agit d’une série de micro-injections de minéraux et oligo-éléments naturels qui nourrissent les follicules. Il est préférable de l’associer à traitement PRP (Platelet-Rich Plasma), qui consiste en l’injection de plasma, riche en plaquettes, pour régénérer ces mêmes follicules.
·         Dans les cas les plus avancés (la 3ème étape), des implants de bio fibres deviennent nécessaires.
La technique des bio fibres est la plus efficace, et s’adresse même aux cas les moins avancés. Elle consiste en l’implantation de cheveux artificiels fabriqués à partir de matériaux inertes et non immunogènes.

Après une première visite d’observation, la séance d’implants se déroule de la façon suivante. Je marque la zone à traiter, je la désinfecte et j’effectue une anesthésie locale. J’implante alors les fibres sous la peau, unes à unes, jusqu’à ce que la densité désirée soit obtenue. Le processus n’est pas traumatique car je fais usage d’un stylo injecteur prévu pour cet usage spécifique.

Plusieurs séances sont néanmoins nécessaires. La première consiste en un test, avec seulement 100 fibres, afin de vérifier que votre peau ne rejette pas les implants au bout d’un mois. J’implante ensuite 800 à 1500 fibres au cours de chaque séance suivante (environ 2). La cicatrisation de l’implant se fait en 30 jours, et le résultat est immédiat.

Les bio fibres ont plusieurs avantages : elles ne poussent pas, elles peuvent être teintées avec des teintures sans ammoniaque, et elles peuvent être coiffées (hormis les brushings). La procédure est adaptée à la majorité des cas d’alopécie et est moins invasive qu’une greffe. Elle est cependant compatible avec celle-ci. Au contraire, les implants de bio fibres peuvent être effectués en complément d’une greffe pour assurer un retour de la masse capillaire.

Les implants capillaires disposent de nombreux avantages. Cette technique permet de s’adapter au cuir chevelu de chaque patient. Vous pouvez choisir la densité capillaire qui vous convient le mieux. Le résultat est immédiat, votre cuir chevelu est instantanément restauré. Cette pratique est très bien adaptée à l’alopécie, aux simples pertes de volume, et au comblement de cicatrices ou de brûlure, pour retrouver un résultat parfaitement naturel.